Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Bienvenue à Sarkoland
Derniers commentaires
12 juin 2007

La TVA et sa hausse (Archive 1995 l'Expansion)

LE RETOUR EN GRACE DE L'IMPOT INDIRECT                    
                    L'Expansion                    

Au nom de l'Europe, de la justice sociale et de la lutte contre l'inflation, la TVA était condamnée à la baisse. Alain Juppé met fin à cette disgrâce. Un retour qui ne se justifie que très provisoirement. 

[...]

La TVA reste, dans l'absolu, un impôt dangereux. D'abord parce qu'il est injuste, frappant davantage, en proportion, les ménages les plus pauvres, qui consomment tout ce qu'ils gagnent, tandis que les plus riches, qui peuvent épargner, échappent en partie à ce prélèvement sur la consommation. Ensuite parce que la forte augmentation des prix en résultant finit un jour ou l'autre par se payer en termes de compétitivité à l'international. Cela risque au bout du compte de se traduire par du chômage supplémentaire. Pour autant, le choix qu'a fait le gouvernement Juppé en augmentant fortement la TVA en août n'est pas mauvais. Car la situation économique française actuelle neutralise la plupart des inconvénients théoriques de l'impôt indirect.

[.....]

L'emploi n'en souffrira pas, ce prélèvement servant en partie à abaisser les charges sociales sur les salaires les plus bas, lesquelles renchérissent le coût du travail.

(et oui déjà à l'époque et on a vu l'effet)

L'aspect inégalitaire de la TVA est certes indiscutable sur le papier : les ménages les plus pauvres paient davantage, en proportion de leurs revenus (voir tableau), que les riches, dont le taux d'épargne est plus élevé. Mais cet inconvénient est cette fois estompé par le choix gouvernemental de relever seulement le taux supérieur de 18,6 %, pour le porter à 20,6 %. Car les ménages modestes consomment proportionnellement plus de biens peu taxés (à 2,5 ou 5,5 %, pour l'alimentation, l'eau et l'électricité) ou exonérés (logement). Ces dépenses représentent près des deux tiers de leur budget, contre moins de la moitié dans le cas des ménages à hauts revenus.

[...]

Laurence Ville

Publicité
Commentaires
Bienvenue à Sarkoland
Publicité
Publicité